dimanche 17 août 2008

Peter Kürten, le "vampire de Düsseldorf" (suite 2)

Kürten fut appelé après le début de la Première Guerre mondiale. Mais la discipline militaire ne lui convenait pas et il déserta de ses casernes. Il fut capturé et resta en prison jusqu'en 1921: la sentence la plus longue à ce jour. Cela ne fit qu’augmenter sa fureur après ce qu’il considéra comme une injustice.
A sa libération de prison, il déménagea à Altenbourg. Il y rencontra et épousa une ancienne prostituée qui avait été emprisonnée pour le meurtre de son fiancé. Il passa les quatre années suivantes à mener une vie relativement normale et trouva du travail en tant que mouleur (la profession de son père). Il était même actif au sein du syndicat.
Ce semblant de normalité ne dura pas longtemps. Kürten était inexorablement attiré sur Düsseldorf où ses tendances criminelles augmentaient: de délits mineurs à des incendies criminels, puis à des agressions sexuelles: quatre lui sont certainement imputables dans la période allant jusqu'à début 1929. Une malheureuse victime, Maria Kühn, survécut aux coups de couteau répétés de Kürten, lui causant 24 blessures.
Son escalade criminelle atteint son point culminant dans l'assassinat de Rosa Ohliger, 9 ans, le 9 Février 1929. Elle a été poignardée treize fois par Kürten. Il tenta ensuite de mettre le feu à sa dépouille pour effacer les traces de son crime.
Rosa a été la première d'une série de victimes au cours des 15 mois suivants: des jeunes filles, des femmes et même des hommes. Un mécanicien de 45 ans nommé Scheer suivit, cinq jours plus tard, victime de multiples blessures à l'arme blanche. Kürten, de nouveau, retourna sur les lieux du crime afin de revivre le moment. Il alla même jusqu’à parler aux détectives.
La presse à sensation allemande couvrit de façon exceptionnelle ces attaques. Quand ils découvrirent que les enquêteurs pensaient que le meurtrier buvait le sang de ses victimes, ils le surnommèrent le "vampire de Düsseldorf". La recherche de l'assassin reçu un revers majeur. Cependant, un dénommé Stausberg, ayant commis des crimes similaires, reconnu inexplicablement tous les crimes du "vampire". Il fut envoyé dans un asile et la police fut convaincue que les crimes étaient résolus.