dimanche 20 juillet 2008

La strychnine

La strychnine est un poison extrêmement violent. C'est un alcaloïde très toxique extrait de la noix vomique (originaire d'Asie du sud et d'Australie). En général, c'est un poison utilisé dans la lutte contre les corbeaux, les petits rongeurs...
C'est aussi un stimulant du système nerveux central. Elle accroît le goût, l'odorat et la vue. A dose moyenne elle augmente l'amplitude respiratoire.
C'est un poison incolore, inodore qui a une saveur amère. Il peut être ingéré, inhalé ou mixé à une solution et donné par intravéneuse.

L'ampleur de l'empoisonnement dépend de la quantité ingérée, inhalée, etc...
A faible dose, voici les symptômes:
-Appréhension ou peur.
-Capacité à être facilement surpris.
-Agitation.
-Spasmes musculaires douloureureux pouvant donner lieu à de la fièvre et pouvant nuire au foie et aux reins.
-Rigidité des bras et des jambes.
-Douleurs musculaires.
-Difficulté à respirer.
-Urines foncées.

Pour les personnes exposées à des doses élevées, les signes et les symptômes sont les suivant au bout de 15 à 30 minutes:
-Une insuffisance respiratoire qui peut entrainer la mort.
-Mort cérébrale.
De toute façon les gens sévèrement affectés par la strychnine ont peut de chance de survivre.

Empoisonnements célèbre à la strychnine:
Thomas Neill Cream, dit "l'empoisonneur de Lambeth", assassin de quatre prostituées à la strychnine. Il fut pendu en 1892. Des rumeurs affirment qu'il aurait déclaré juste avant sa mort: "I am Jack..." "Je suis Jack...", faisant sûrement référence à Jack l'éventreur.
En littérature:
-Le Meurtre de Roger Ackroyd, Mort sur le Nil... d'Agatha Christie.
-Le Chien Jaune de Georges Simenon.

Nous avons vu que la strychnine augmente l'amplitude respiratoire. Au début du siècle des athlètes se dopaient à la strychnine. Citons deux cas célèbres:

Il y a tout d'abord le cas de Thomas Hicks qui devint champion olympique de marathon en 1904. Il reçoit une première dose d'1 mg alors qu'il ralentissait. Puis, la première dose ne faisant pas effet, il en reçoit une deuxième et gagne. A l'arrivée, il s'effondre. Une troisième dose aurait pu lui être fatale.

Il y a ensuite le cas Dorando Pietri. Aux jeux olympiques de 1908 à Londres, arrivé en tête, il s'effondre dans les derniers mètres du marathon devant 75000 spectateurs terrorisés. Ils tombe cinq fois de suite et est relevé à chaque fois par les officiels juqu'à l'arrivée. Il sera disqualifié pour "aides étrangères". On l'aurait vu absorber des pastilles d'atropine et de strychnine. Il aurait pu mourir sans les massages cardiaques.
Ci-dessus, l'arrivée de Dorando Pietri soutenu par les juges.