samedi 2 juin 2007
Henriette Caillaux
Le 17 mars 1914, Henriette Caillaux, excédée par la campagne de presse du Figaro à l’encontre de son mari, un député pacifiste, abat de quatre balles de révolver son rédacteur en chef, Léon Calmette.
Joseph Caillaux est l’homme politique le plus en vue du moment. Depuis janvier 1914, il est l’objet d’une furieuse campagne de presse. Ses adversaires Briand et Barthou ont voulu en finir avec lui et ont chargé Léon Calmette d’organiser l’offensive. Joseph Caillaux, défenseur de la paix menaçait la politique de fermeté qu’ils défendaient avec le président du Conseil Raymond Poincaré.
En plus des attaques portées à l’encontre de son mari, Henriette Caillaux a peur que le journal publie sa correspondance passée avec Joseph Caillaux, alors qu’elle n’était que sa maîtresse. Le 16 mars 1914, elle perd la tête. Elle se présente au siège du Figaro, au 26 de la rue Drouot, demande à voir le directeur, Gaston Calmette et lui tire à bout portant.
Mais son geste aura empêché son mari d'accéder comme prévu à la présidence du Conseil, autrement dit à la direction du gouvernement de la France. Il démissionne pour défendre sa femme. Cette dernière est défendue par Maître Labori, ancien défenseur de Dreyfus et de Zola. Il convainquit le jury que le crime n'était pas le fait d'un acte mûrement préparé mais d'un réflexe féminin incontrôlé, transformant le crime prémédité en crime passionnel. Elle est acquittée le 28 juillet 1914.
Ci-dessous, Henriette et Joseph Caillaux