lundi 3 mars 2014

La forêt des suicides - Japon

Le Japon avec toutes ses lumières, son avancée technologique, sa créativité fait rêver bon nombre de jeunes Français. Sa population (près de 130 millions d'habitants sur un territoire plus petit que la France), pourtant, est sous pression du berceau au cercueil. On en demande beaucoup aux Japonais pour faire rayonner leur pays dans le monde. Leur religion principale n'est pas le shintoïsme ou le bouddhisme mais le travail. Et lorsque vous ajoutez cette pression professionnelle, nationale, à la solitude des grandes villes, vous obtenez un fort taux de suicides (un des plus élevé au monde mais pas le 1er!).
La forêt Aokigahara près de Tokyo au pied du Mont Fuji est un de ces lieux mystérieux que beaucoup de Japonais désespérés choisissent pour se donner la mort. En moyenne, une centaine de personnes s'y suicident chaque année. C'est une forêt à la végétation dense, épaisse, qui garde ses cadavres plusieurs mois, voire plusieurs années avant qu'on ne les retrouve. Pour enrayer cette épidémie de suicides, on a placé de nombreux panneaux dans la forêt rappelant aux malheureux la beauté de la vie. Mais ne faudrait-il pas un travail du pays tout entier sur lui-même pour faire voir la vie en rose à ses habitants?


Faites pas ça les gars!

dimanche 17 mai 2009

Mais si, vous le connaissez



Jonathan Brandis (1976-2003)
Et oui, peut-être ne le saviez-vous pas, mais cet acteur que vous avez connu tout mignon dans "L'histoire sans fin 2" ou dans le téléfilm "ÇA" (le clown tueur d'enfants), vous savez, il jouait le petit bègue et bien..., il est mort! En effet, le 11 novembre, à Los Angeles, après un dîner en compagnie d'amis, il est retrouvé pendu par l'un d'eux au deuxième étage de son immeuble. Il meurt dans la nuit. Il avait 27 ans. Les causes de son suicide restent obscures: carrière en perte de vitesse, boisson, médicaments contre l'acné, on ne le saura jamais.
Bien-sûr, ce n'était pas un acteur très connu, mais sa tête vous dit sûrement quelque chose, vous évoque peut-être un souvenir car il a joué dans de nombreux téléfilms et séries dans les années 80 notamment. Sa mort a surtout été un choc pour les fans de la série série Seaquest (durée de vie: 3 ans) dans laquelle il jouait. Les autres n'en ont eu que très peu d'échos.

dimanche 22 mars 2009

Paul Deschanel


Cette homme a laissé dans l'histoire de France le souvenir d'un Président n'ayant pas toute sa tête à cause notamment d'une mésaventure, certes pas ordinaire du tout, mais qui peu s'expliquer autrement que par la folie.
Paul Deschanel est né le 13 février 1855 à Bruxelles. Progressiste, fils d'un exilé qui avait participé à la révolution de 1848, Deschanel mène une vie politique exemplaire: sous-préfet à 22 ans puis député d'Eure-et-Loir jusqu'en 1919, il est aussi Président de l'Assemblée Nationale de 1898 à 1902 et de 1912 à 1920 pendant les heures tragiques de la 1ère Guerre Mondiale. Le 18 janvier 1920, il est élu Président de la République contre Clémenceau. Très vite, son attitude, notamment lors d'un voyage officiel à Bordeaux en mars 1920, surprend, intrigue, dérange. Il prononce deux fois le même discours, prend un bain de foule non prévu par le protocole, porte une affection débordante pour une "gueule cassée" venue l'accueillir... Cette attitude peut s'expliquer par ses désillusions de Président de la République et par le surmenage, la fatigue. A l'époque, le Président n'a que très peu de pouvoir. C'est le Président du Conseil qui décide: il n'a qu'un rôle essentiellement honorifique.
Cependant, l'événement qui va rester injustement dans l'histoire se déroule le 23 mai 1920. Le Président prend le train à Paris, gare de Lyon pour Montbrison où se déroule l'inauguration d'un monument à la mémoire d'un sénateur mort à la guerre. Malade, éprouvant une sensation d'étouffement, vers 23h15, il se penche à la fenêtre de son compartiment et bascule hors du train à Mignette, près de Montargis. Heureusement, le train ne roule qu'à 50 km/h et il ne souffre que de très légères blessures. Cependant, il est en pyjama, ensanglanté et est relativement hébété (il y a de quoi). Un cheminot, qui le prend pour un ivrogne (il se dit Président de la République) le conduit chez un garde-barrière et sa femme, qui avertissent immédiatement les autorités. Ils sont surpris par la dignité de cet homme habillé d'un simple pyjama. La femme déclarera plus tard: « J'avais bien vu que c'était un monsieur : il avait les pieds propres! ». Avant l'arrivée du train en gare de Roanne, vers 7h du matin, on s'aperçoit que le Président n'est plus dans son wagon. Sur le quai de la gare,la suite présidentielle, reçoit vite des nouvelles de l'incident.
Par la suite, il reprend tout de suite ses activités. Cette chute s'expliquerait par la somme de plusieurs facteurs: une sorte de somnambulisme, la chaleur dans le wagon, les médicaments, etc... Mais la rumeur s'amplifie de jour en jour. Les chansonniers s'en donnent à cœur joie et très vite Paul Deschanel devient le Président "fou". A présent, les bruits les plus fous circulent: il aurait signé "Napoléon", "Vercingétorix" sur certains documents, il aurait reçu une délégation diplomatique entièrement nu. Mais tout cela relève sûrement de la calomnie politique menée en partie par Clémenceau qui avait été battu lors de l'élection. Le 21 septembre 1920, fatigué, épuisé par tout ça, il donne sa démission. Elu sénateur d'Eure-et-Loir en 1921, il meurt le 28 avril 1922.

Citons ce grand homme, farouche opposant à la peine de mort:
"J'ai toujours été partisan de l'abolition de la peine de mort par un argument qui, à mon sens, renverse tous les arguments en sens contraire - l'argument de l'erreur.
Il suffit qu'au cours des siècles, un seul homme ait été injustement condamné à la peine capitale, pour que la peine capitale doive disparaître.
Nous avons tous ressenti les tortures de cette mère dont l'enfant a été souillée et tuée par un monstre. Il n'est pas de supplice plus atroce. Mais songez aussi, d'autre part, au martyre de ceux dont le père, dont le fils, dont l'époux a été injustement condamné. Relisez l'histoire des erreurs judiciaires."


Ci-dessous, la voiture de Paul Deschanel

dimanche 8 février 2009

Richard Speck (2ème partie et fin)

Une fois entré dans la maison, il monta les escaliers et commença à parler à plusieurs infirmières. Il leur dit qu'il ne voulait pas leur faire de mal, qu'il voulait de l'argent pour aller à la Nouvelle-Orléans, où il avait apparemment prévu de prendre un bateau.
Après environ une heure, cependant, Speck commença à attacher les infirmières avec des bandes de tissu découpées dans des draps à l'aide de son couteau à cran d'arrêt. Effrayées par le couteau ainsi que parle pistolet, les infirmières n'opposèrent que très peu de résistance. Bien qu'à son arrivée, il n'y avait que très peu d'infirmières, à présent, elles étaient au nombre de sept. Les autres étant revenues de leur travail ou rendez-vous.
Enfin, deux autres infirmières, Mary Ann Jordan et Suzanne Farris, arrivèrent peu de temps avant minuit. Speck fut pris au dépourvu et rencontra une certaine résistance de leur part. Dans une autre pièce, il les tua violemment en les poignardant à de nombreuses reprises. Il tua également une autre infirmière qu'il avait aussi amené dans la pièce.
La boucherie continua. Speck prit chaque infirmière de la chambre où il les avait ligotées et les amenas une à une dans différentes pièces de la maison. Il viola et tua chacune d'entre elles, pour la plupart, en les étranglant et les autres, en les poignardant. Après chaque meurtres, il allait se laver les mains dans la salle de bain à l'étage supérieur.
Cependant, lorsque Speck était hors de la chambre, une des infirmières, Corazon Amurao, réussit à se glisser sous un lit superposé et à se cacher. Speck, apparemment, oublia Cora et quitta la ville à environ 3h30 du matin, le 14 juillet. Il venait de tuer huit des neuf infirmières qu'il avait rencontrées cette nuit-là.
Suite à une série d'évènements bizarres, Speck fut arrêté après une vaste chasse à l'homme. Il fut jugé et reconnu coupable des meurtres en 1967 et fut initialement condamné à mort. Le jury, eu égard aux solides arguments du procureur d'État adjoint, ne mit que 49 minutes pour délibérer. Toutefois, après la décision de la Cour Suprême d'abolir la peine de mort en 1972, sa peine fut commuée en 8 condamnations à vie. Bien qu'il tenta à plusieurs reprises d'obtenir une libération conditionnelle, il ne fut jamais libéré de prison. Speck mourut en novembre 1991 quelques semaines avant son cinquantième anniversaire.

Particularités de Richard Speck:
-Il s'est fait tatouer, à l'âge de 19 ans, sur un bras, "BORN TO RAISE HELL": "Né enragé".
-Son visage était couvert de cicatrices de boutons d'acné.
-Maniaque de la propreté, avant de passer à sa victime suivante, il s'est lavé les mains et a changé de t-shirt à la moindre tâche. Il en avait apporté une réserve avec lui.

Ci-dessous, les victimes de Richard Speck

dimanche 18 janvier 2009

Richard Speck (1ère partie)


Né à Monmouth, Illinois, le 6 décembre 1941, Richard Speck est le plus jeune enfant d'une famille nombreuse. Son père est mort alors qu'il était très jeune et sa mère se remaria. Son beau-père, alcoolique, méprisait Richard et se défoulait sur ce dernier.
Élevé essentiellement à Dallas, Texas, Speck abandonna l'école et devint père à l'âge de 19 ans. Il commença sa carrière de criminel très jeune et à l'âge de 20 ans son casier judiciaire était déjà très fourni. Recherché par les autorités du Texas car soupçonné de plusieurs autres délits, il se rendit à Chicago, Illinois, dans l'espoir de trouver du travail.
A Chicago, il vivait chez sa sœur et son beau-frère. Il tenta de trouver du travail au sud-est de la ville qui, en 1966, était un port maritime majeur. Mais ses efforts furent vains et Richard passa son temps à traîner dans les bars, buvant et faisant passer le temps. L'endroit où il s'était fait enregistrer pour du travail se trouvait juste en face d'une maison où vivaient plusieurs élèves infirmières. Elles travaillaient toutes au South Chicago Community Hospital à 1 mille de la maison. Speck a pu les observer aller et venir.
Dans la nuit du 13 juillet 1966 Speck passa la 1ère partie de soirée dans un bar nommé The Shipyard Inn. Il séjournait dans une chambre juste au-dessus du bar. Aux environs de 22h30, après avoir consommé plusieurs verres, il enfila des vêtements sombres puis se rendit à la maison qui hébergeait les infirmières, à 30 minutes à pied.

dimanche 28 décembre 2008

Les Kidnappings

Kidnappings se terminant de façon tragique :

-Le 1er mars 1932, le fils de Charles Lindbergh, 20 mois, est enlevé contre une demande de rançon. Il sera retrouvé mort deux mois plus tard malgré le versement de la rançon. En fait, l’enfant avait été tué le jour-même de son kidnapping. Bruno Hauptmann, ravisseur présumé fut arrêté et condamné à mort. Cependant sa culpabilité est très controversée.
-En 1976, Philippe Bertrand, 7 ans, est enlevé par Patrick Henry. Il demande 1 million de francs mais étranglera l’enfant qui est retrouvé sous son lit dans un hôtel. L’enfant aurait été tué dès le 1er jour de son enlèvement. Patrick Henry échappera à la guillotine grâce à la formidable plaidoirie de son avocat Robert Badinter.
-En 1998, Caroline Legentil, 25 ans, est retrouvée morte alors qu’une rançon avait été demandée.

Kidnappings se terminant par une remise de rançon ou/et par l’arrestation des ravisseurs :

-Le 12 avril 1960, le petit Eric Peugeot, fils de Colette et Roland Peugeot, héritiers du constructeur automobile est enlevé dans un parc à Saint Cloud. Contre l’avis des policiers, une rançon de 50 millions de francs est versée par la famille Peugeot aux ravisseurs. Le petit Eric est alors libéré. Les 2 ravisseurs seront arrêtés.
-En 1983, Joséphine Dard, 12 ans, fille de l’écrivain, est enlevée puis libérée après la remise d’une rançon de 2 millions de francs suisses. Le ravisseur sera arrêté et la rançon récupérée.
-En 1986, Jennifer Guinness, femme d’un grand banquier irlandais est enlevée. Elle est relâchée au bout de 5 jours après une remise de rançon de 2,5 millions de livres irlandaises.

Kidnapping étrange :
-En 1982, Jean-Edern Hallier organise son propre enlèvement.

Ci-dessous, l'enlèvement du bébé des Lindbergh

jeudi 27 novembre 2008

La collection Gore

Dans les années 80 va apparaître la collection Gore publiée par Fleuve Noir. Ils seront édités sous formes de petits romans. Certains sont excellents d'autres le sont moins. Les auteurs, anglo-saxons ou français nous décrivent des scènes de découpe de corps, de décapitations, de cannibalisme... bref, à vous faire vomir... Les couvertures sont magnifiquement illustrées et décrivent parfaitement l'ambiance. Ah!! les années 80, toute une époque! Pourrait-t'on aujourd'hui sortir des titres tels que: La tronçonneuse de l'horreur, Bruit crissant du rasoir sur les os. Quelle finesse! Mais attention, ce sont vraiment de bons livres... à ne pas mettre entre toutes les mains cependant.

Extrait de Fureur cannibale de Glenn Chandler: "C'est alors qu'on le poussa. Il s'effondra dans la baignoire remplie d'eau bouillonnante. Sa tête cogna contre les robinnets de métal. Il laissa échapper un gémissement qui se transforma en hurlement hystérique, puis il essaya de sortir son grand corps de ce bain brûlant. Il se faisait littéralement ébouillanter et sa peau se boursouflait à une allure incroyable. Comme il parvenait enfin à accrocher les rebords de la baignoire, quelque chose qui était peut-être un marteau lui défonça le front et le crâne..." Poésie, quand tu nous tiens!

Malheureusement la série s'arrête en 1990. On ne reverra pas de sitôt une collection où les limites n'existaient pour ainsi dire pas.

Quelques couvertures qui vous mettront l'eau à la bouche: